Se deplacer

Le meilleur moyen de se déplacer pour chasser un orage est de le faire en voiture. C’est prendre le moins de risques possible, en tous cas, bien moins de risque que de partir à pied, en vélo ou en moto.

La voiture permet de se protéger très efficacement contre la foudre grâce à son effet « cage de faraday », et permet surtout de pouvoir quitter très rapidement une zone devenue dangereuse.

Cependant, bien garder à l’esprit qu’un orage est souvent associé à des évènements climatiques intenses tels que de fortes pluies, chutes de grêle, rafales de vent… pouvant entraîner des crues subites de rivières, des coulées de boue, des chutes d’arbres...

Il est alors possible que vous soyez bloqué plusieurs heures dans un endroit sans pouvoir en sortir. Il faut donc bien être préparé et éviter au maximum d’emprunter les chemins de terre… sans être sûr de pouvoir faire demi-tour au cas où... Bien consulter la check-liste ci-contre pour être paré à toute éventualité.

Notre véhicule en détail...

Check-liste

Respecter les règles de sécurité est une chose, disposer d’un matériel minimum en est une autre. Voici une check liste non exhaustive du matériel que nous emportons lors de nos chasses.

Ce genre de liste fait toujours sourire de nombreux débutants. Mais il faut garder à l'esprit que vous pouvez toujours rester bloquer quelques heures voir plusieurs heures dans un endroit suite à un événement climatique imprévu : grêle, fortes pluies, inondations, coulées de boues, donc routes barrées...
Un chasseur averti en vaut deux !

Ne jamais partir chasser sans un sac avec :
• vêtements chauds, bonnet, gants, K-Way...
• vêtements de rechange
• couverture de survie
• trousse de secours, Aspivenin
• carte de la région ou un GPS
• téléphone portable
• de l'eau en quantité suffisante
• de la nourriture : barre de céréales, pain...
• lampe de poche, frontale
• une corde, un couteau
• du fil de fer, une pince...
• une voiture en bon état avec gilet fluo et triangle de signalisation

Outils internet

Voici une liste de sites Internet présentant des "outils" permettant la prévision et le suivi des situations orageuses.

METEO FRANCE : les prévisions sont un peu aléatoires. A utiliser pour avoir une vue d'ensemble sur la France ou une région.

Carte de vigilance
Carte de prévision à 7 jours sur la France
Carte de prévision à 7 jours sur le Jura

BLITZORTUNG : le fameux site collaboratif de détection d'impacts de foudre.

Carte des impacts en Europe

KERAUNOS : LE site. De bons outils, une carte de prévision orageuse fiable.

Bulletin de prévision
Carte de suivi des orages en direct

METEO CIEL : un site avec des outils très complets, notamment les coupes GFS.

Données GFS HR 0.5°

LIGHTNING RADAR : exploite les données de blitzortung mais les affiche différemment.

Carte des impacts en France

 

Securite

Il est évident (ou devrait être évident) que chasser les orages peut être dangereux si quelques règles fondamentales ne sont pas respectées. Le principe est de ne jamais constituer une cible pour la foudre. Dans le cas où vous vous trouveriez à plusieurs lors d'un orage, les personnes doivent s'écarter au minimum de 4 à 5 mètres pour éviter les éventuels éclairs latéraux. Ne jamais courir ni se tenir jambes écartées, pour éviter la tension de pas, c’est-à-dire la différence de potentiel électrique entre deux points, qui peut être de plusieurs milliers de volts sur quelques mètres.

En forêt : ne jamais s'abriter sous un arbre isolé ou un petit groupe d'arbre. Vous avez cinquante fois plus de chance de vous faire foudroyer sous un arbre que debout en plein milieu d'un champ ! Si vous êtes surpris par un orage lors d'une balade en forêt, mieux vaut rester au milieu qu'à la lisière. C'est là que la foudre aura le plus tendance à frapper. En revanche, se tenir éloigné des troncs et des branches basses.

Dans un champ : si vous êtes en milieu découvert, ne pas porter d'éléments métalliques en hauteur, telles qu'une fourche ou un parapluie. L'utilisation d'un téléphone portable n'est en revanche pas dangereuse, sauf s'il dispose d'une antenne dépassant en hauteur la tête. il peut dans ce cas y avoir un léger risque. Le mieux est de se mettre à genoux et de replier le corps sur soi, en boule.

En montagne : éviter les arêtes et les crêtes, endroits les plus fréquemment exposés aux foudroiements. En montagne, « l’effet de couronne », un champ électrique intense, indique l’imminence d’un coup de foudre dans la zone. Cet effet est caractérisé par un bourdonnement, comme un bruit d’abeille. Quitter immédiatement la zone. Se mettre à l’abri sous un ressaut, d’une hauteur d’environ 5 à 10 fois votre taille. Cependant, même à l’abri d’un coup direct, il faut tenir compte des éventuels éclairs latéraux et la tension de pas. Se tenir a croupi et le plus loin possible des parois et des plafonds dans le cas d’une grotte. Si vous vous trouvez sous un pic, il faut descendre au minimum à cinquante ou soixante mètres en dessous pour limiter les risques.

Sur un plan d’eau : si l’embarcation ne dispose pas de mat, telle une barque, rejoindre le plus rapidement possible la rive. Si le bateau dispose d’un mat, celui-ci doit être relié à l’eau par une continuité électrique. Dans le cas ou le bateau est entièrement métallique, le risque est réduit. En revanche, si la coque est en matière plastique, relier le plus possible les parties métalliques du bateau à l’eau, en pendant par exemple des chaînes.

Dans un bâtiment : en cas d'abris à l'intérieur d'une structure, les risques sont limités dans le cas d'un bâtiment en pierre. Si vous vous trouvez dans une église ou une chapelle, se tenir éloigné des murs, à fortiori si l'édifice ne comporte pas de paratonnerre. En cas d'abris dans un hangar avec un toit métallique, il n'y a aucun risque si la structure est constituée de poutrelles en métal. Dans le cas d'uns structure en bois, fuir le bâtiment, vous prendrez moins de risques à l’extérieur.

Dans une maison : si vous vous trouvez dans une maison, éviter de téléphoner, sauf en cas d'urgence. Il est à rappeler que l'utilisation d'un téléphone mobile ne pose en revanche aucun problème. Éviter de prendre une douche ou d'avoir les mains dans l'eau. Débrancher si possible les câbles d'antennes de télévision et les éloigner au minimum d'un mètre du poste.

Dans une voiture : bien que remplissant la fonction de cage de Faraday (sous réserve que le toit ne soit pas en matériaux composite, mais bien en tole), elles ne sont pas sûres à 100% mais offrent le meilleur abri disponible partout. Ne pas laisser une partie du corps dépasser des portières, mais bien fermer les vitres, car un éclair qui tomberait sur le toit pourrait rentrer dans l'habitacle en cherchant à rejoindre la terre !

Photographier un orage

Matériel : le plus important est de disposer d'un solide trépied (vent) et d'une télécommande (pour se mettre à l’abri). Concernant l’appareil photo, le numérique s’est aujourd'hui bien démocratisé, et l'on trouve des boîtiers performants à des prix raisonnables. Mais rien ne vous empêche de shooter en argentique (diapo ou N&B). Le développement peut coûter cher, mais la diapo par exemple, encaisse mieux la surexposition de l'éclair. A noter que dans le cas de l’utilisation d’un boîtier numérique, la répétition d’expositions d’éclairs peut engendrer une détérioration du capteur dans le temps.

La suite de cet article est dédié au numérique, mais la technique pure est identique en argentique. Concernant les optiques, utiliser des focales du grand angle au téléobjectif est à décider suivant la distance à laquelle se situe l’orage.

Mise au point : de nuit, il est parfois difficile de faire la mise au point, même en utilisant des optiques très lumineuses. Une astuce : régler la focale souhaitée et faire un cadrage succinct, faire la mise au point sur un lampadaire ou un point lumineux, mettre l'interrupteur AF sur «Manuel», recadrer définitivement, sans toucher à la focale. Et voilà ! Si vous disposez d'un reflex numérique avec une fonction de visée par l'écran, rien de plus facile puisque ces boîtiers offrent souvent une fonction de zoom x10. Il est alors extrêmement facile de faire la mise au point.

Réglages : régler votre appareil en RAW, balance des blancs automatiques, mode de prise de vue Av (priorité ouverture), mode rafale, sensibilité entre 100 et 200iso, ouverture entre f8 et f11.

Essais : suivant le temps d'exposition indiqué, nous réduisons ou augmentons certains paramètres. Par exemple, si le boîtier indique pour f8 une valeur de 2 secondes, nous fermons un peu plus le diaphragme afin d'obtenir une valeur d'au moins 4 secondes. Généralement, si l'orage est proche et relativement actif, nous essayons d'obtenir des poses entre 15 et 30 secondes. En revanche, si l'orage est lointain et peu actif, il nous arrive de faire des poses de plusieurs minutes. La sensibilité est importante dans cette discipline, mais pour notre part, nous essayons de rarement dépasser les 400 iso (suivant les boîtiers que nous utilisons), afin que les clichés soient exploitables en grand format.

C’est parti : une fois le temps de pose, l'ouverture et la sensibilité définie, activez la fonction de réduction du bruit pour améliorer la qualité de la photo finale. Branchez votre télécommande et bloquez-là. Il ne reste plus qu’à attendre au chaud et à l'abri dans la voiture !

Conclusion : la prise de vue d'orage est fascinante, mais il ne faut pas oublier la sécurité. Une chose est sûre, la photo d'orage permet de se rendre compte à quel point nous ne sommes rien sur cette terre, nous qui croyons régner en maître... Attention également à la grêle ! Il ne faut pas chercher à jouer avec l'orage, à vouloir se rapprocher au plus près. De toute façon, ce ne son pas forcement ces clichés les plus beaux, la pluie étant alors souvent de la partie et l'éclair pouvant se produire n'importe où autour de vous, et non devant l'appareil.

Astuce en argentique : normalement, un orage se déplace régulièrement et les impacts tombent à intervalles réguliers. Dans ce cas, c’est pratique et très utile en cas de prise de vue en argentique car cela permet d'économiser de la pellicule. Par exemple, si sur 5 éclairs on note à chaque fois une attente de 20 secondes, il faut déclancher 15 secondes après l'éclair précédent afin d'être pratiquement sûr que la foudre tombe dans les 5 secondes qui suivent. Mais pas de secret, l'expérience compte énormément. Il faut apprendre à savoir où cela va se passer et quand.

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Se placer correctement

Il va sans dire que les meilleurs points de vue sont bien évidemment les belvédères. Cependant, ces endroits sont plus dangereux que d’autres, et entraînent des risques. Dans ce cas, bien rester dans votre véhicule et utiliser des télécommandes si vous souhaitez photographier. Les belvédères ont l’avantage de donner une vue dégagée sur un large panorama et une longue distance, ce qui permet de bien voir la direction prise par l'orage et s'il se rapproche.

Si vous ne disposez pas de point de vue en hauteur (ou si vous avez peur), rien ne vous empêche de vous installer en plaine, mais vous aurez alors moins le contrôle sur la direction que prend l'orage.

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Suivre un orage

Normalement, un orage se déplace régulièrement et les impacts tombent à intervalles réguliers. Il est donc assez facile d'imaginer où et quand va se produire la prochaine décharge. Si ce n'est pas le cas, seule l'expérience et des connaissances en météorologie peuvent permettrent d'estimer au mieux son évolution dans l'espace et dans le temps.

Si vous chassez en voiture, deux solutions : disposer d’un matériel adéquat de type Boltek, ou disposer d’un appareil connecté à Internet et utiliser des outils de visualisation en temps réel des impacts. Ceci permet de définir la « dimension » de l’orage, et d’imaginer son évolution et son déplacement afin de le suivre à distance raisonnable.

Notre véhicule en détail...

 

Notre materiel photo

Nous utilisons du matériel photo très diversifié. Nos boîtiers numériques "dernier cri" côtoient souvent nos vieux reflex argentiques qui retrouvent ainsi une seconde jeunesse. Nous disposons ainsi de tout un arsenal de boîtiers numériques (Canon 10D, 20D, 40D, 1Ds, 1Dmk2n, plusieurs 5Dmk2), de boîtiers argentiques (Canon FTb, AE-1, 300v, 1n) et d’une chambre moyen format 6x9. Nous utilisons une vingtaine d'objectifs, du 16mm au 600mm stabilisé afin de répondre à toutes les situations.

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Nos spots jurassiens favoris

Présentation de nos spots photos les plus fréquements utilisés lors de nos chasses, le tout dans un rayon de 10 kilomètres autour de Poligny et donnant une vue de 360° sur plus de 150 kilomètres à la ronde.

Ces spots permettent d'avoir une vision pratiquement à 360° autour du Jura. Il est donc possible de voir, suivant le spot choisi, jusqu'à Lyon, Châlon-sur-Saône, Beaune, Dijon, Besançon, le Haut-Jura, la Suisse...

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